Raphaël, accompagner les jeunes migrants sur le chemin de l'intégration

L'édito

Tout a commencé un mardi après-midi du 21 novembre 2017.

Une quarantaine de jeunes, tous du continent africain, assis, collés les uns contre les autres, s’étaient rassemblés dans une des chapelles latérales de l’église Saint-Ferréol ! Je suis parti les saluer dans un geste d’accueil et leur ai offert une collation quelque temps après, sans savoir que deux heures plus tard, Saint-Ferréol allait être occupé !

Ces jeunes mineurs non accompagnés (MNA) sont partis de l’église après l’avoir occupée pendant trois jours et trois nuits. Je ne pouvais rester insensible à cette détresse humaine pendant et après leur départ. J’ai compris qu’il fallait faire quelque chose, si petit soit-il ! D’où le temps de réflexion personnelle et de concertation avant de lancer Raphaël quelques semaines après.

En six ans, que du chemin parcouru en interne pour offrir un service d’accompagnement de qualité et de proximité bienveillante ! Que de MNA rencontrés et accompagnés en lien avec les autorités civiles, des associations et foyers qui nous ont fait confiance pour contribuer, selon nos moyens, à l’intégration de ces jeunes migrants dans notre société française.

A vous les accompagnants de Raphaël de tout âge, tout simplement MERCI pour avoir cru dans cette action solidaire ! Merci pour votre motivation personnelle et votre disponibilité en vue de rejoindre le jeune MNA là où il en est afin de faire un bout de chemin avec lui ; parcours qui n’est pas toujours facile, mais ô combien nécessaire et riche de satisfactions réciproques quand on voit le jeune tout souriant pour avoir maîtrisé tel concept ou telle expression française !

Merci aussi pour le soutien que vous assurez à l’égard de certains qui sont devenus majeurs entre temps et qui ont toujours besoin d’être soutenus pour avancer !

J’ai commencé à écrire ces mots en revenant du cinéma où j’étais parti voir le film « Moi capitaine », réalisé par Matteo Garrone. Je revoyais les visages de plusieurs de ces jeunes qui avaient occupé St-Ferréol en 2017. J’avais eu la chance d’écouter l’un ou l’autre récit de leur périple jusqu’à l’Europe. Ce film m’a permis de mieux réaliser ce que les MNA, en général, endurent et subissent lors de leurs chemins d’exil sans oublier le déracinement familial et culturel dont ils ont dû faire face en fuyant leurs pays. Et pourtant, un grand nombre d’entre eux ont persévéré et se sont montrés résilients et solidaires face à l’adversité. Big respect !

Alors, chers amis accompagnants, animateurs et bienfaiteurs, n’arrêtons pas en si bon chemin : « En tout, aimer et servir ». Avançons !

Steves BABOORAM, sj

Les dates à retenir

Ci-dessous l'agenda évènements à venir tels que les assemblées générales,  

les réunions des groupes de relecture des pratiques, les formations à l'accompagnement